Ces œuvres où lumière et composition sont au rendez-vous, transcendent la simple représentation du paysage pour nous inviter dans un monde où la frontière entre le réel et l’imaginaire s’efface. Les arbres, figures intemporelles, deviennent des symboles de force et de connexion, reliant le ciel et la terre, le tangible et l’invisible.
La beauté de cette série réside dans sa capacité à éveiller notre sens de l’émerveillement. Chaque image est une porte ouverte sur un rêve éveillé, où l’infiniment grand dialogue avec l’infiniment petit. C’est une ode à la grandeur de la nature et à la poésie de l’univers, qui rappelle que, même dans l’obscurité, la lumière et la beauté se nichent là où l’œil et l’imagination osent s’aventurer.
« L’arbre monde » n’est pas qu’une série d’images : c’est une expérience sensorielle, une contemplation de l’infini à travers les racines de la terre.
En réalisant ce travail, je pensais à L’Arbre-Monde, ouvrage somptueux de Richard Powers (2018).
Au fil d’un récit aux dimensions symphoniques, Richard Powers explore le drame écologique et notre égarement dans le monde virtuel. Son écriture généreuse nous rappelle que, hors la nature, notre culture n’est que » ruine de l’âme « .
« Personne ne voit les arbres. Nous voyons des fruits, nous voyons des noix, nous voyons du bois, nous voyons de l’ombre. Nous voyons des ornements ou les jolies couleurs de l’automne. Des obstacles qui bloquent les routes ou qui obstruent la piste de ski. Des lieux sombres et menaçants qu’il faut défricher. Nous voyons des branches qui risquent de crever notre toit. Nous voyons une poule aux œufs d’or. Mais les arbres… Les arbres sont invisibles. » L’Arbre-Monde – Richard Powers (2018)