Ces œuvres dépeignent l’atmosphère dystopique d’un port de pêche industrielle. Dans ce labyrinthe de lumière et d’acier, la pluie s’abat sans relâche brouillant les contours d’un monde où le chaos et la modernité s’entrelacent. Les éclats rougeoyants de néons en fin de course s’agrippent à des carcasses métalliques rongées par le temps et le sel. Les ombres humaines et mécaniques se fondent dans ce décor apocalyptique où l’urbanisation a depuis longtemps supplanté la nature. Destructions et reconstructions se côtoient dans un cycle sans fin.
Inspirée par l’esthétique sombre et mélancolique de Blade Runner (Ridley Scott, 1982), cette série capture l’essence d’un futur incertain : des lumières artificielles perçant l’humidité, une tension omniprésente, des fragments de récits figés dans l’instant. La mer, autrefois promesse d’horizons ouverts, semble désormais enfermée dans sa camisole de métal et de verre.