Dans l’écrin brumeux d’une forêt tropicale humide, un bateau semble s’être assoupi, enveloppé par la douceur du temps. Des tentures de soie dorée, effilochées et flottantes, habillent la scène d’un voile éthéré. Elles se mêlent aux branches et aux fils invisibles tissés par le vent, comme les lambeaux de de souvenirs qui s’évanouissent et nous entraînent dans le rêve.
La lumière joue avec ces étoffes précieuses, effleurant les pétales lumineux. Des fleurs et des lanternes, éclats dorés, veilleuses de cet espace hors du monde et du temps, murmurent une mélodie silencieuse, un chant de veille à l’attention d’un voyageur passé ou d’un voyage oublié.
L’ensemble dégage une poésie douce et contemplative. Dans ce décor onirique, la scène devient le berceau d’un secret ou la nature et la lumière tissent un écrin sacré où le temps s’efface. Un sanctuaire flottant, un jardin de songes où chaque lueur est une promesse d’éveil.