Des fleurs que nul ne cueillera jamais, suspendues à la brume paisible de nos mémoires en sommeil. Elles guident une fois encore, notre regard, simple et sans limite, vers ces choses dont nous comprenons qu’elles sont sur le point de disparaître. Petit à petit, glissant dans les méandres de nos songes, nous laissons derrière nous, lentement, doucement, sans amertume, des fragments du passé, des lambeaux de nos souvenirs. Un mélange unique de douceur, de mélancolie feutrée, où la lumière succombe à la peur du silence et à l’amour de ce que nous ne retenons pas.