Créer avec l’intelligence artificielle : Entre fascination et malentendus
📸 Photo ou 🎨peinture ? Une question récurrente !
Ni l’un ni l’autre… et peut-être un peu des deux.
Chaque visuel est le fruit d’un processus long, sensible, fait de choix esthétiques et techniques. La technologie, ici l’intelligence artificielle (IA), n’est pas l’auteur: Elle est un outil. Une palette d’un genre nouveau, qui ne donne rien de juste si l’on ne sait pas la nourrir, la guider, et surtout, si l’on ne sait pas ce qu’on veut exprimer.
Comme un peintre, je compose. Comme un photographe, je cadre. Comme un artiste numérique, j’explore, j’épure, je construis pas à pas chaque image.
L’art génératif produit du bruit numérique et de nombreuses aberrations chromatiques, autant d’éléments visuels qu’il faut apprendre à repérer, corriger, voire intégrer. Cela suppose des centaines d’essais, de réglages, parfois de renoncements, jusqu’à ce que l’équilibre apparaisse.
Ce travail demande une certaine culture visuelle. Je consacre beaucoup de temps à étudier les grands maîtres, j’observe la lumière, les textures, les contrastes. Et je maintiens un état de veille technologique afin de suivre l’évolution rapide des outils.
Je compare souvent l’IA à un chat : on ne la commande pas, on négocie avec elle. Il faut la comprendre, apprendre son langage, l’accompagner dans ses dérives pour revenir à l’essentiel : une image qui correspond à mes attentes et qui génère des émotions.
Non l’IA ne copie pas : elle crée à partir de modèles statistiques, comme un musicien formé à mille influences qui compose une œuvre inédite. Il ne s’agit donc ni de collages ni de plagiats, mais de créations originales. Je l’invite à inventer avec moi. Tout part d’un dialogue, d’un univers que je construis pas à pas, avec attention, rigueur et intuition.
Et si ces œuvres parlent, c’est qu’au-delà de la technique, quelque chose d’universel passe.
C’est là que commence l’art.